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Emmanuel Macron au Louvre : "Une visite pour épater la galerie ?"

Emmanuel Macron au Louvre : "Une visite pour épater la galerie ?"

Update: 2025-01-28
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A la Une de la presse, ce mardi 28 janvier, la présentation, aujourd’hui, au Sénat, d’une proposition de loi transpartisane, pour renforcer la lutte contre le narcotrafic. La visite, aujourd’hui, d’Emmanuel Macron au Louvre, où des annonces sont attendues concernant la dégradation du musée. La suspension de l’aide humanitaire américaine par l’administration Trump. Et deux études étonnantes.

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 A la Une de la presse, la présentation, aujourd’hui, au Sénat, d’une proposition de loi transpartisane, pour renforcer la lutte contre le narcotrafic.

La Croix salue le fait que ce texte soit soutenu à la fois par la gauche et la droite - une "union sacrée" à la mesure du problème, selon le journal chrétien, qui cite le rapport sénatorial alarmant, publié l’année dernière sur le sujet. Ce dernier relevait notamment que 240 000 personnes, au moins, vivaient déjà du narcotrafic il y a dix ans. Un secteur dont le chiffre d’affaires a doublé depuis 2010, pour atteindre un montant estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros, actuellement. D’après le journal, la proposition de loi examinée aujourd’hui vise notamment à renforcer la lutte contre le blanchiment et à s’attaquer aux finances des criminels via un renforcement des moyens des enquêteurs, une réforme du statut des "repentis" et la création d’un parquet national contre la criminalité, sur le modèle de ce qui a déjà été fait dans la lutte contre le terrorisme.

Union sacrée, vraiment? D’après L’Opinion, "sous le consensus" apparent, il y aurait des "couacs", en particulier. entre les magistrats et les avocats, qui jugent le texte "attentatoire aux droits de la défense". Sans compter la rivalité entre le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, et celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, malgré leur entente affichée - d’où le dessin de Kak les montrant tous deux dans la balance de la Justice. "Pour l’instant, on n’est pas trop de deux", disent-ils. Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, dont L’Humanité vilipende les coups de menton. Des "gesticulations" qui "dissimulent mal l’absence de stratégie et le manque de moyens pour démanteler le trafic de drogue". L’Huma dénonce, en particulier, l’absence d’une vraie politique de prévention.

La presse française revient aussi ce matin sur la visite, aujourd’hui, d’Emmanuel Macron au Louvre. Quand "Emmanuel Macron crie au Louvre" : après les alertes de la présidente du musée, la semaine dernière, sur la dégradation et la vétusté du Louvre, le chef de l’Etat devrait faire une série d’annonces, d’après Libération, qui évoque un président "en mal de dossiers", tentant de "se poser en sauveur" du Louvre, après avoir été celui de Notre-Dame. Le journal critique une "tentative de récupération" intervenant "au pire moment", dans un monde de la culture qui vit "au rythme des baisses budgétaires et des coupes des subventions régionales". "Des milliers d’événements et d’emplois sont en péril et elle est là, l’urgence", interpelle le journal, qui parle d’un "chantier colossal", à "plusieurs centaines de millions d’euros", pour régler, notamment, le problème des inondations et de l’aménagement des salles.

L’affaire, en tout cas, passionne la presse étrangère. Courrier International cite notamment le chiffre publié par The Guardian, le journal britannique, de 8,7 millions de visiteurs en 2024, dans un musée conçu pour en recevoir moins de la moitié, 4 millions. Les révélations sur l’état du Louvre ont aussi retenu l’attention du Tages-Anzeiger. Le quotidien zurichois relève que les réclamations de la présidente du Louvre sont sur le bureau présidentiel "depuis trois ans", et souligne lui aussi qu’un gros chantier tomberait mal car "l’État français est fauché". Il Fatto Quotidiano, en Italie, a relayé quant à lui la proposition d’une conseillère régionale de Lombardie, et membre du parti d’extrême droite au pouvoir, Fratelli d’Italia, à propos de la star du Louvre, La Joconde : "Dans l’attente des décisions du gouvernement français, je peux dire que la Lombardie serait heureuse d’accueillir une œuvre qui non seulement représente le mieux la culture et l’art italiens, mais fait aussi partie du patrimoine de l’humanité tout entière".

L’humanité tout entière, ou presque, qui se retrouve impactée par la décision de l’administration Trump d’imposer une "pause" dans le versement de l’aide humanitaire américaine. The Wall Street Journal précise que le décret pris en fin de semaine dernière par Donald Trump affecte une multitude de programmes humanitaires américains à-travers le monde, de la formation à la lutte contre le terrorisme en Somalie, à celle contre le narcotrafic en Colombie, en passant par le financement de prothèses pour les réfugiés birmans. Le journal américain indique que leur financement est suspendu le temps que soit mené "un examen au plus haut niveau" de ces programmes, à l’exception de l’aide à Israël et à l’Égypte, et de "l’aide alimentaire d’urgence". The New York Times s’alarme en particulier des conséquences de cette suspension pour le programme américain de lutte contre le VIH dans les pays pauvres, où la nouvelle administration a demandé à des organisations de suspendre la distribution de médicaments achetés avec l’aide américaine, même si ces médicaments se trouvent déjà dans les dispensaires. Le journal affirme que "de nombreuses personnes atteintes du VIH" sont déjà "confrontées à des interruptions brutales de leur traitement". Le NYT cite une étude selon laquelle la disparition de l’aide américaine à la lutte contre le sida pourrait provoquer la mort de près de 600 000 personnes au cours de la prochaine décennie en Afrique du Sud, où l’aide américaine ne représente pourtant que 20% du budget de lutte contre le VIH, alors que certains pays plus pauvres dépendent presque entièrement de ce programme. Sans compter le fait que l’interruption des traitements accroissent aussi le risque d’émergence de souches plus résistantes pouvant peuvent se propager dans le monde entier, à un moment où les Etats-Unis annoncent également leur sortie de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé.

On ne se quitte pas là-dessus. A la Revue de presse, on aime beaucoup les études étonnantes. La dernière que nous avons dégotée, est à retrouver dans The Times, le quotidien britannique, qui rapporte que contrairement aux idées reçues, les femmes, comme les hommes, préfèrent elles aussi avoir des partenaires amoureux plus jeunes. J’espère que je ne vous embarrasse pas trop avec ces révélations. D’ailleurs à ce sujet, savez-vous au bout de combien de temps le un silence devient gênant ? D’après une autre étude, publiée cette fois par Le Figaro, ce moment de gêne interviendrait, selon les Français, après 6,8 secondes de silence, très précisément.

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